Mais
alors ! Le
Trial
qu’est-ce donc demanderez-vous ?
Et
bien
le Trial, voyez-vous,
est une compétition mais n’est pas une course. Les
vitesses maximales atteintes
par ce genre de motos feraient rigoler plus d’un gamin en
vélo. En fait un
cadran solaire suffirait largement pour mesurer le seul
critère
de temps
intervenant dans l’organisation : chaque participant
se
devant de terminer
avant la fin de l’épreuve.
A
l’origine de cette
discipline on y trouve les motocyclistes anglais qui
s’ennuyaient
ferme jusqu’à
la saison de vitesse et de moto-cross une fois la mauvaise saison
venue.
Jusqu’au jour ou l’un d’eux
décida
d’escalader la colline derrière chez lui
avec sa moto. Y étant parvenu, il recommença en
essayant
de s’aider le moins
possible avec les pieds pour atteindre le sommet. Trouvant cela
amusant, et
surtout convaincu qu’il avait sûrement
inventé une
façon efficace de
s’entraîner, il invita ses camarades à
le rejoindre
dans cet exercice. Le Trial
était né ! (le mot "trial" en anglais
voulant dire
"épreuve, essai").
Tout
cela s’est passé avant
la première guère mondiale, la
première
compétition des 5 jours d’Écosse eu
lieu en 1909 et la première compétition en France
a eu
lieu en forêt de
Fontainebleau en décembre 1951, et depuis le Trial
n’a
cessé d’évoluer dans son
principe. Seuls
les
niveaux de
difficulté et la performance liée à la
spécificité des motos en matière de
maniabilité auront au fil du temps bouleversé le
choix de
la nature du terrain,
permettant à notre activité
préférée
de devenir un spectacle à part entière
quand il est pratiqué au plus haut niveau, autant
qu’un
sport d’équilibre
accessible à tous grâce à un niveau de
difficulté croissant pour chaque
catégorie.
Les
règles en sont très
simples : chaque pilote doit effectuer des passages dans des
endroits
délimités et définis
appelés "zones" ou
l’organisateur aura pris
soin au préalable de disposer des flèches de
balisage
afin de l’obliger à
rouler sur des obstacles précis et divers. Tout ceci bien
sur
sans poser le
pied à terre sous peine de
pénalités : 1 pied
= 1 point, 2 pieds = 2
points, 3 pieds ou plus = 3 points, si le pilote ne franchi pas
certains
obstacles, rate une flèche, descend de sa moto ou cale son
moteur la pénalité
maximum de 5 points s’applique. Suivant ce principe, le
vainqueur
sera celui
qui totalisera le moins de points de pénalités.
Les
différentes
« zones » peuvent se trouver
proches les unes des
autres dans le
cadre de circuit fermé ou compétition en salle
(in door),
mais aussi étalées
parmi la campagne et dans ce cas les liaisons inter-zone sont
effectuées en
moto par les pilotes sur les chemins de terre (le plus souvent).
Il
n’est donc pas question de
vitesse mais plus de concentration, de maîtrise de soi et de
sa
moto,
d’équilibre et bien sûr
d’endurance ainsi
qu’un minimum de tonus puisqu’une
compétition de Trial dure une journée
entière,
voire plusieurs dans certaines
grandes classiques.